Challenge AZ

A comme… Abraham : le commencement

Mon challenge AZ 2023 : sur les traces de mon sosa 122, Antoine LAUWERS – une histoire bruxelloise

Le premier épisode de notre aventure bruxelloise débute à Vosselaar, un petit village flamand situé aujourd’hui dans la province d’Anvers, à environ soixante-dix kilomètres au nord de Bruxelles. C’est une région qu’on appelle aussi la Campine (ou Kempen, en néerlandais).

C’est là que notre Antoine voit le jour, le 9 juin 1815.

Acte de naissance d’Antoine, avec la signature d’Abraham, son père

Les parents d’Antoine s’appellent Abraham LAUWERS et Anne Catherine NEES*. Ils sont « landbouwers », c’est-à-dire cultivateurs, tout comme leurs parents avant eux.

Le moissonneur sous un ciel menaçant, Émile Claus

Abraham et Anne Catherine se sont mariés en 1807, en pleine « période française ». Vosselaar se trouvait alors dans le département français « des Deux-Nèthes » – ce qui explique pourquoi les actes de cette période sont rédigés en français. Entre parenthèses, notre Antoine vient au monde 9 jours avant la fameuse bataille de Waterloo qui marquera la fin de cette période.

Carte des « Provinces belgiques », durant la Période française.

Antoine est le sixième enfant d’une fratrie qui ne compte jusque-là que des garçons. Deux petites filles viendront encore compléter la famille. On aura donc :

  • Pierre*, né en 1807
  • Mathias, né en 1808
  • Joseph, né en 1810
  • Adrien, né en 1812, décédé à l’âge de 19 ans durant son service militaire
  • le petit Jean, né et décédé en 1814
  • notre Antoine, né en 1815
  • Jeanne, née en 1817
  • Anne Marie, née en 1818

A priori, comme dans beaucoup de familles de fermiers, tout semblait destiner Antoine ainsi que ses frères et sœurs à poursuivre l’activité parentale. Pourtant, le sort allait frapper durement cette famille et modifier le cours des choses.

Le 24 septembre 1827, Abraham décède à l’âge de 58 ans. Trois mois plus tard, le 3 janvier 1828, Anne Catherine succombe à son tour.

Notre Antoine a alors 12 ans. Il n’a plus ni père ni mère. En trois mois de temps, il a perdu ses deux parents. Il n’a plus non plus de grands-parents.

Qui s’est occupé de ces enfants devenus orphelins par la suite ? J’aimerais bien le savoir. Peut-être leur frère aîné, Pierre, alors âgé de vingt ans. Peut-être un oncle ou une tante parmi les quelques survivants de cette famille déjà très éprouvée.

Dans tous les cas, je pense que c’est ce changement de situation familiale qui a déterminé le départ d’Antoine loin de son village natal et de la vie qu’il aurait pu y avoir…

Le petit moissonneur, Émile Claus

*Pour la fluidité du texte, les prénoms « officiels » latins des protagonistes flamands ont été francisés.

Illustrations et ressources :

17 réflexions au sujet de “A comme… Abraham : le commencement”

    1. N’est-ce pas ?! Abraham fils de Mathias, petit-fils d’Abraham, arrière petit-fils de Mathias… Je me suis demandée s’il n’y avait pas eu quelques conversions au protestantisme dans cette famille, mais cette question est encore en suspens.

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    1. Merci ! Ouiii, Émile Claus, peintre belge peut-être méconnu dont je suis tombée amoureuse en préparant ce challenge. Je suis très curieuse de lire ces récits d’émigrés 😊

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  1. A comme Abraham, c’était le titre de l’article que je publiais le 1er novembre 2022 ! ^^ (je consacrais alors mon 1er challenge à la famille de ma mère, qui est néerlandaise)
    Bel article, et les illustrations sont magnifiques. Vivement la suite !

    Aimé par 1 personne

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