Mon challenge AZ 2023 : sur les traces de mon sosa 122, Antoine LAUWERS – une histoire bruxelloise…
C’est une petite découverte que j’ai faite par hasard, en entrant son nom dans un moteur de recherche, au cas où…
Comme nous l’avons vu, Antoine LAUWERS s’est remarié en 1864 et comme nous l’avons vu, sa nouvelle épouse, Hélène TORFS, avait un fils, Charles Alexandre Aloïs VAN RYCKEGHEM.
Au moment de ce remariage et de son arrivée dans la grande famille LAUWERS, Charles VAN RYCKEGHEM a déjà 17 ans et il ne va pas s’éterniser à la rue de l’Amigo : dès 1866, il est recensé comme absent en tant que « soldat engagé volontairement ».
Comment, de soldat volontaire en Belgique, s’est-il retrouvé ébéniste à Paris au début des années 1870, puis carrément communard en 1871 ?!
Sur le dictionnaire biographique Maitron, on peut lire :
« Pendant le 1er Siège, il était lieutenant au 237e bataillon de la Garde nationale. Il conserva son grade après le 18 mars 1871 et fut nommé bientôt capitaine ; du 8 au 12 avril, il occupa la porte Maillot ; du 29 avril au 11 mai, il se trouvait à Issy. Le 18 mai, il fut envoyé au bastion 63. Le 21, il fut blessé à la jambe ».
Il est jugé en conseil de guerre le 28 décembre 1871 et reconnu coupable de « port d’armes apparentes et d’uniforme dans un mouvement insurrectionnel (…) et d’avoir fait usage de ses armes ». En conséquence de quoi, il est condamné à la déportation simple.
Il embarque pour la Nouvelle-Calédonie le 31 juillet 1872, à Brest, sur le « transport à vapeur » La Garonne…
Trois mois plus tard, il est débarqué sur l’île des Pins. Il y restera jusqu’au printemps 1879.
Entre les mois de mai et de novembre 1874, il sera autorisé à quitter l’île des Pins pour habiter sur la Grande Terre, à Pont-des-Français. Cette permission lui sera néanmoins retirée pour avoir changé de résidence sans en avoir averti les autorités.
À l’île des Pins, il aurait fait partie d’une société dite « des purs », malheureusement, je n’ai absolument rien trouvé sur cette société. Je ne sais pas ce que c’était.
Sa conduite a globalement été considérée comme bonne. Il est décrit comme un détenu discipliné qui lit toujours.
En janvier 1879, après plus de sept années passées au bagne, notre Charles sera finalement gracié. Il lui faudra cependant attendre le mois de mai suivant pour quitter définitivement la Nouvelle-Calédonie, et c’est seulement en décembre de l’année suivante qu’il réintégrera le foyer familial, désormais à la rue Camusel, et qu’il reprendra, comme si de rien n’était, le cours de sa vie.
Illustrations et ressources :
- Image d’en-tête et de fin : Panorama depuis le pic Ngâ, par Flo inc — Travail personnel, CC BY-SA 3.0
- Dictionnaire bibliographique Maitron, notice VAN RYCKEGHEM, Charles Alexandre Aloïs, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 28 septembre 2020, accessible ici
- Registre matricule de bagne de Charles Van Ryckeghem, via Archives nationales d’outre-mer
- Carte postale originale représentant le bagne de l’île des Pins, Par Nuvolari — Travail personnel, CC BY-SA 4.0
Voici un rebondissement tout à fait inattendu 😲
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Oui, vraiment ! Un bruxellois communard ! Cette découverte nous aura fait voyager un petit peu 😊
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Sacrée parenthèse dans ce parcours. Le hasard fait bien les choses 😉
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Mais oui ! Toujours faire une petite recherche à tout hasard, c’est ce que je retiens 😅
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Il faut bien quelques indisciplinés pour mettre du piment dans les généalogies 😅
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La justice a été plutôt clémente, probablement qu’il n’avait au moins tué personne… Sachant que bien des gens ont été condamnés à des années de bagne pour avoir juste volé quelques vêtements et y sont morts, il a eu de la chance, finalement !
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Oui, ce n’était ni un voleur ni un criminel. Juste un révolutionnaire !
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