Mon Challenge AZ 2021 : sur la piste des pâtissiers grisons en Belgique et ailleurs…
Vous vous souvenez peut-être que j’ai mentionné Adélaïde Alexandrine MIGEON à la lettre G : elle épousait Florian DASCHER à Bruxelles en 1842, avant de reprendre la pâtisserie ouverte l’année précédente par la société KLAS & compagnie à Gand…
Eh bien, Adélaïde Alexandrine n’était pas la première de sa famille à épouser un pâtissier grison, loin s’en faut ! Deux de ses sœurs l’avaient fait avant elle !
Les sœurs MIGEON dont je parle ici sont les filles de François Joseph (Franciscus Josephus) et Laurentine (Laurentina) De Poorter. Elles sont natives de Gand.
*****
En 1829, Adélaïde Catherine Françoise MIGEON, dite Fanny, épouse Georges DÖNZ, qui est originaire de Luzein, dans la vallée du Prättigau :

Le mariage est célébré à Gand, mais le couple va s’installer à Bruxelles, où Georges exploite sa pâtisserie depuis plusieurs années déjà, rue de Rollebeck n°6. Il est référencé dans l’almanach du commerce dès 1824.
Je leur connais quatre enfants, dont deux n’ont vraisemblablement pas survécu :
- Laurence Anne, née en 1830 ;
- Anne, née en 1831 ;
- Jeannette Françoise, née en 1833, mariée en 1865 ;
- Chrétien François, né en 1837, marié en 1862.
Georges DÖNZ va exploiter cette même pâtisserie jusqu’à son décès, tout en s’occupant en parallèle d’une autre pâtisserie située rue Montagne de la Cour n°65 :

Georges y décède en 1850 :

Dans l’acte de décès ci-dessus, on notera la présence de Jean DASCHER qui est noté comme « cousin »…
Après la mort de Georges, c’est sa veuve, Fanny MIGEON, qui va reprendre les deux commerces. Elle s’en occupera jusqu’à son décès à elle, qui surviendra rue de Rollebeck en 1873, à l’âge de 71 ans.
*****
En 1835, à Gand, Jeanne Laurence Claire MIGEON, dite Jeanne, sœur de la précédente, épouse Valentin PITSCH, un pâtissier originaire de S-chanf, en Engadine.
Le couple s’installe à Bruxelles, rue Montagne de la Cour n°65 pour quelques années. Valentin y reprend une pâtisserie ouverte auparavant par Richard KOCH, un autre pâtissier grison natif de Luven.

La petite famille quitte ensuite Bruxelles entre 1842 et 1845, pour s’établir à Mons. C’est à ce moment-là que Georges DÖNZ reprend la pâtisserie de son beau-frère, au 65 rue Montagne de la Cour.
À ma connaissance, Valentin PITSCH et jeanne MIGEON ont eu sept enfants :
- Anne Laurence, née à Bruxelles en 1835 ;
- Françoise Cécile, née à Bruxelles en 1836 ;
- Valentin François Gustave, né à Bruxelles en 1839 ;
- Laurence Marie Adèle, née à Bruxelles en 1840 ;
- Angélique Claire, née à Bruxelles en 1842 ;
- Adèle, née à Mons en 1845 ;
- François Guillaume, né à Mons en 1847.
Jeanne décèdera à Mons en 1858 ; Valentin lui survivra plusieurs années et s’éteindra en 1874, également à Mons.
*****
Enfin, Adélaïde Alexandrine MIGEON, que nous connaissons déjà, épouse Florian DASCHER à Bruxelles en 1842.
Lui aussi est originaire de Luzein, comme Georges DÖNZ, et il est possible qu’ils aient un lien de parenté puisque dans l’acte de décès de Georges, en 1850, Jean DASCHER, le frère de Florian, est noté comme « cousin ».
Comme nous le savons aussi, ils vont s’installer à Gand, rue de la Comédie n°2, où ils s’occuperont visiblement ensemble de leur pâtisserie :

Je leur connais cinq enfants :
- Jean François Gustave, né en 1844 ;
- Georges Ernest Valentin, né en 1846 ;
- Florentina, née en 1848 ;
- Anne Adélaïde Valentine, née en 1849 ;
- Ferdinand Florian, né en 1858.
Florian avait aussi un fils aîné issu son premier mariage avec Félicité JOURNÉE :
- Georges Florian Gustave, né à Bruxelles en 1837.
Florian décèdera à Gand en 1886 ; par contre, je ne connais pas la date du décès d’Adélaïde Alexandrine – encore un point à clarifier…
Illustrations :
- Image d’en-tête : par pixel2013, pixabay
- Vallée du Prättigau, par Tschubby (cropped and modified) – travail personnel, CC BY-SA 3.0
- Cartes porcelaines, DONTZ et DASCHER-MIGEON, Inventaris van de collectie porseleinkaarten (2601-2700), Liberaal archief, via docplayer.nl
- Acte de décès, registres de l’état civil de Bruxelles, via FamilySearch
- Registre de population de Bruxelles, section 1, 1842 ; via Archives de Bruxelles
Aucun lien entre ces sœurs et la Suisse, mis à part leurs mariages ? Imaginons de belles histoires d’amour dans ce cas !
J’aimeAimé par 1 personne
Non, aucun lien avant le premier mariage. On peut imaginer que les plus jeunes sœurs allaient aider à la pâtisserie de leur sœur aînée, et comme on l’a vu, ces pâtisseries employaient toujours toute une équipe de pâtissiers grisons, donc…
J’aimeJ’aime