Mon Challenge AZ 2021 : sur la piste des pâtissiers grisons en Belgique et ailleurs…
Dans mon article précédent, je vous expliquais comment, en essayant de comprendre ce qui avait pu motiver l’émigration de mon ancêtre Johann ARDÜSER à l’âge de 16 ans seulement, j’en étais venue à découvrir que des membres potentiels de sa famille étaient présents à Bruxelles treize ans avant son arrivée dans le pays.
J’avais :
- un Ambroise KLAS, pâtissier, né vers 1790 – potentiellement son grand-père maternel…
- un Jean KLAAS, pâtissier, né vers 1815 – potentiellement son oncle…
Je me suis donc mise en quête d’informations en commençant par la recherche de personnes, sur le site des archives de l’État…
C’est bête, mais jusque-là, je n’avais jamais pensé à entrer les noms des grands-parents de mon ancêtre suisse dans le moteur de recherche des archives belges !
Si je l’avais fait, j’aurais découvert bien plus tôt qu’Ambrosi KLAS et Barbara KLAVADETSCHER de Küblis, mes sosa n°242 et 243, s’y trouvaient à plusieurs reprises en tant que parents du marié : mon Johann avait bien, non pas un, mais deux oncles maternels arrivés à Bruxelles avant lui !
Ils étaient tous les deux pâtissiers-confiseurs, évidemment, et ils s’appelaient tous les deux Jean KLAS !
Mais ce n’était pas tout… À force de farfouiller partout sur les traces de mes « tontons KLAS » de Küblis, je me suis rendue compte qu’un troisième Jean KLAS natif du même village s’était établi dans l’agglomération bruxelloise à la même période. Je vous laisse deviner son métier…
Trois Jean KLAS de Küblis ! En voilà un bel embrouillamini !
Pour mieux m’y retrouver, je leur ai donné des surnoms :
- « Jean KLAS senior » (°1814) :
C’est le premier qui arrive en Belgique. Je l’appelle « Jean KLAS senior » parce que c’est le plus âgé des deux oncles de mon Johann. Il est né un an avant sa sœur Cecilia, mon sosa n°121.
Il est enregistré à Bruxelles en 1840, soit un an avant la naissance de son neveu Johann. Une chose amusante que j’ai remarquée en écrivant cet article : en plus de partager le même prénom, l’oncle et le neveu ont aussi la même date de naissance, le 27 février.
Jean KLAS senior est très présent dans la petite communauté de pâtissiers grisons qui se forme en Belgique dans les années 1840. On le retrouve souvent comme témoin aux événements des uns et des autres.
Il réside quelques années à Bruxelles, avant de s’établir à Saint-Josse-ten-Noode, au 10 chaussée de Haecht : c’est donc chez lui qu’habitait notre tout jeune Johann en 1857. Il n’a pas émigré en Belgique par hasard, mais parce que son oncle s’y trouvait déjà !
- « Jean KLAS de Metz » (°1805):
En 1841, Jean KLAS senior est rejoint par celui que j’ai surnommé « Jean KLAS de Metz » pour la simple raison qu’il arrive tout droit… de Metz, en Lorraine.
Jean KLAS de Metz est le plus âgé de mes trois Jean KLAS. Il est né en 1805. Il a vécu plusieurs années à Metz, où il a exploité deux pâtisseries et où il a connu deux mariages, un veuvage, quatre naissances et la perte malheureuse de deux petites filles.
Il arrive à Bruxelles avec sa deuxième épouse, Ursula SCHNELLER, et ses deux enfants : Jean Jacques (°1835), issu de son premier mariage ; et Anne Amélie (°1841), issue du deuxième. La famille s’installe quelques temps à la rue du Treurenberg (Vous vous souvenez ?! J’ai déjà parlé de cette rue…), avant de s’établir eux aussi à Saint-Josse-ten-Noode, au 3 chaussée de Louvain, puis, plus tard, au 105 rue de Louvain.
Jean KLAS senior, notre « tonton », va habiter chez eux un petit moment en 1846-47.
C’est aussi chez eux que réside le fameux Ambroise KLAS, celui qui se trouvait au mariage d’André MARUGG et qui m’avait fait faire des bonds sur ma chaise !

Quant à savoir s’il s’agit bien de « mon » Ambrosi KLAS, le père de Jean KLAS senior et de ma Cecilia, je n’en suis pas sûre à 100 %, car il est noté dans le registre comme frère de Jean KLAS de Metz. Or, Jean KLAS de Metz et mon Ambrosi KLAS n’ont pas du tout les mêmes parents.
Donc, soit il s’agit bien de mon Ambrosi et ils se présentent comme frères sans l’être réellement ; soit c’est son cousin homonyme, né dans le même village à la même période.
Ambroise KLAS quitte la Belgique en 1845 – mon Ambrosi décède à Küblis en 1859.
- « Jean KLAS junior » (°1826) :
Notre troisième Jean KLAS de Küblis est le jeune frère de Jean senior et de ma Cecilia – et donc le fils d’Ambrosi.
Pour plus de facilité, je l’ai surnommé junior, mais il se faisait apparemment appeler « Hans » dans la vie de tous les jours (il apparaît parfois sous ce prénom dans les registres) ; tandis que son frère et Jean KLAS de Metz signent tous les deux « Jann ».
Jean KLAS junior, dit Hans donc, est né en 1826. Il arrive à Saint-Josse en 1850, accompagné d’Elisabeth KLAVADETSCHER, sa cousine.
En Belgique, il connaîtra deux mariages, un divorce, quatre naissances, deux décès d’enfants en bas âge, malheureusement, et il reconnaîtra l’enfant naturel de sa seconde épouse. Il résidera d’abord, après un petit passage par la chaussée de Haecht, bien entendu, à la rue de l’Industrie, puis à la rue Belliard.
Dans l’almanach du commerce de 1862, on les trouve tous les trois répertoriés – avec quelques petites fantaisies orthographiques, certes, mais ce sont bien eux :

En rouge, Jean KLAS junior ; en jaune, son grand frère, Jean KLAS senior ; en bleu, Jean KLAS de Metz, leur potentiel cousin, je ne sais pas encore à quel degré.
Voilà notre pelote démelée !
Image d’en-tête: par Vicki Becker, pixabay
Vive les homonymes ! Ça rajoute du piquant à nos recherches 😅
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Voilà ! On va dire ça comme ça 😅
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Mindblowing 😀
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Merci ! 😀
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